vendredi 25 septembre 2015

Le Joyau, tome 1, de Amy Ewing (Ados 13+)

Editions : Robert Laffont
Nombre de pages : 464
Synopsis : Vous êtes plus précieuse que vous ne le pensez. Le Joyau, haut lieu et coeur de la cité solitaire, représente la richesse, la beauté, la royauté. Mais pour une jeune fille pauvre comme Violet Lasting, le Joyau est avant tout synonyme de servitude. Et pas n'importe laquelle : Violet a été formée pour devenir Mère-Porteuse. Car dans le Joyau, le vrai luxe est la descendance... Achetée lors de la Vente aux Enchères par la Duchesse du Lac, Violet – le lot 197, son nom officiel – va rapidement découvrir la réalité brutale qui se cache derrière l'étincelante façade du Joyau. S'exercer à la cruauté, à la trahison et aux coups bas est la distraction favorite de la noblesse. Violet doit accepter son sort et tâcher de rester en vie. C'est pourtant dans ce sinistre quotidien qu'elle tombe amoureuse d'un séduisant garçon, loué pour servir de compagnon à la nièce aigrie de la Duchesse. Cette relation interdite vaudra aux jeunes amants d'affronter les plus grands des dangers... 

Note : 7,5/10



Mon avis :

Je viens de lire ce premier tome et je dois avouer qu'il est vraiment sympathique. L'écriture est fluide et le roman se lit très vite, peut-être un peu trop même. Je n'ai pas trouvé la fin particulièrement "horrible" mais par contre, je trouve que ça finit un peu trop abruptement. Ca fait genre on fait une grosse cassure et on laisse en suspens jusqu'au prochain tome. Je ne suis pas fan.

L'histoire et le monde décrit est intéressant, original et révoltant. En suivant Violet, on ne peut découvrir que la condition féminine dans ce tome. Peut-être que le monde masculin sera un peu plus abordé dans le suivant car c'est un peu léger de ce côté-là (Le duc et l'Exéteur sont très fades. Dommage !) mais j'en doute fortement. On n'aperçoit qu'un peu la vie des Compagnons avec Ash puisqu'elle ressemble beaucoup à celle des mères porteuses. Mais là où les premiers sont considérés comme des escortboy/gigolo, les secondes sont seulement des animaux de compagnie.

La vente aux enchères et la découverte de la réelle vie des mères porteuses (sorties en laisse, considérée comme des objets remplaçables, etc...) sont particulièrement réussies et prennent au coeur. J'ai trouvé la mise en avant des talents de chacune pour épater les voisines royales assez révoltantes (on se serait cru au cirque où on fait faire des tours à un animal).

Pour ce qui est des rebondissements, je ne les ai pas particulièrement trouvés intenses ou surprenants. On se doute de pas mal de choses. Violet est quand même particulièrement naïve. Je ne comprends pas la confiance absolue qu'elle voue à Lucien, par exemple. Personnellement, je le trouve assez louche et ses réactions me paraissent peu matures parfois. C'est un personnage que je n'apprécie pas particulièrement.

De même, j'ai trouvé l'attitude de Garnet étrange. Tout au long du roman, il se présente d'une certaine manière (pour ne pas spoiler) et tout à coup, il change, comme si l'auteur avait enfin trouvé quoi faire de lui (Sa façon de faire n'était pas vraiment subtile).

Je ne comprends pas non plus comment Violet et Ash ont pu se cacher si longtemps alors que les seules discussions entre Lucien et elle sont dangereuses à cause du système de surveillance.

Carnélian me parait être l'exemple parfait du personnage idiot à souhait, très stéréotypée. De ce fait, elle ne m'intéresse pas du tout.

Ash ne m'intrigue pas plus non plus. A mes yeux, c'est un faire-valoir pour Violet.

Malgré cela j'ai tout de même hâte de retrouver la suite en octobre prochain. Le monde est vraiment prenant et je veux savoir ce que l'auteur réserve à Violet, sa famille, Raven ou encore la Duchesse. J'espère que la cité solitaire saura se montrer à la hauteur en termes de manigances politiques et de dangers, comme le suggère Amy Ewing.

Le système d'Augures, la magie des mères porteuses, est vraiment intéressant. On n'en a vu que les prémices mais ça promet beaucoup pour la suite.

C'est donc un roman que j'ai apprécié mais qui, je pense, ne surpasse pas les dystopies classiques. Il a cependant un très gros potentiel. À voir si l'auteur saura l'exploiter.

Un bon roman avec pleins de choses intéressantes, que je recommande pour se détendre pendant les vacances :)

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